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vendredi 1 décembre 2006

Elie Barnavi, La France et Israël. Une affaire passionnelle



Elie Barnavi et
Luc Rosenzweig, La France et Israël. Une affaire passionnelle, Paris : Perrin, septembre 2002



Site francophone, souvent porté sur Israël et le monde juif, même si pas uniquement, il nous fallait étudier et rendre compte de la parole de certains privilégiés de cette relation franco – israélienne, tel Elie Barnavi.



Ambassadeur d'Israël en France de décembre 2000 à octobre 2002, celui-ci revient sur son parcours pendant deux ans, et accompagné par Luc Rosenzweig - journaliste à Libération puis au Monde - il pose un regard d'historien, et de professionnel sur les relations entre Israël et la France pendant ces deux années difficiles. Même s'il ne s'interdit pas quelques mobilisations de l'histoire afin de mieux comprendre certains situations, il ne s'agit pas d'un livre d'histoire mais plutôt d'expérience. Et de l'expérience, Monsieur Barnavi en a!
Et il l'exprime mieux à l'écrit qu'à l'oral, surtout à la télévision, où, à mon sens, l'historien - ambassadeur est un peu mou, alors qu'il faudrait parler plus vite, être plus agressif et plus vivant. Dans son livre, en tout cas, il revient précisément sur plusieurs affaires et relations avec l'Elysée ou Matignon. Des remontrances de Jacques
Chirac
envers Ehud Barak, aux dîners élyséens, où selon
Jean Marie Colombani1 on emmetrait l'éventualité de la disparition d'Israël dans l'entourage de Jacques Chirac, sans trop d'état d'âmes, les anecdotes sont nombreuses et intéressantes. En ce sens, ce livre est avant tout un témoignage.



Mais la connaissance de l'histoire, tout comme de la politique, par le Professeur de l'Occident moderne à l'université de Tel Aviv, lui permet aussi d'analyser le caractère de certaines figures historiques, ou d'analyser les tournants idéologiques en France comme en Israël. Ainsi, nous livre – t – il sa vision de Sharon, mais aussi de Shimon Pérès. Il est intéressant de revenir sur celle de Sharon. Selon Barnavi, il serait pessimiste à court terme, face à des peuples arabes, qui, selon lui, modifieraient les formes de leurs luttes, mais n'accepteraient en réalité toujours pas la présence d'Israël et dont l'objectif resterait, au fond, le même qu'en 1948 : «Jeter les juifs à la mer».
Mais à long terme, Sharon aurait confiance en la capacité de l'occident, même de l'Europe, à «prendre conscience des dangers que recèle un monde arabe incapable de sauter sur le coche de la modernité et travaillé par la passion mortifère de l'intégrisme terroriste» (c'est Barnavi qui traduit ce qu'il croît comprendre de Sharon, la citation est donc celle de Barnavi). En historien, Barnavi revient aussi sur les relations franco – israéliennes dans l'histoire, et notamment sur celles des travaillistes israéliens et des socialistes français. Le double mouvement me paraît tout à fait pertinent. D'un côté, des travaillistes en perte de pouvoir en Israël, depuis le tournant de 1977 et la victoire historique de la droite, de l'autre une modification idéologique des socialistes français, marquée par la formation d'un Parti socialiste accueillant en son sein des formations gauchistes ayant toujours été hostiles à Israël, remplaçant la vieille SFIO de Guy Mollet, des vieux amis d'une autre génération. On pourrait même, à mon sens, creuser l'évolution idéologique et politique, presque inverse, des deux formations.



Mais si Barnavi est finalement bien meilleur dans ses livres que sur les plateaux de télévision, c'est qu'ils n'hésitent pas à remettre la vérité à sa place, sous la forme de petites boutades. Ainsi lorsqu'il commente le caillassage de Lionel Jospin en Judée Samarie, lorsqu'il s'adressa aux Arabes pour leur recommander d'arrêter de soutenir des mouvements comme le Hamas ou le Hezbollah. Lionel Jospin se faisait alors l'écho d'une vieille tradition socialiste, celle justement d'une autre génération, aujourd'hui politiquement et médiatiquement disparue, et que j'aimerais tant voir renaître. Et face au manque de soutien et aux risques de l'affaire, il en revînt à une position plus consensuelle envers les Arabes. Il fît bouche cousue. Mais, précise Barnavi, qu'avait-il dit de si méchant?
Que le Hezbollah était une organisation terroriste? Et alors, ça ne l'est pas?



Un livre intéressant, rapide et facile à lire, que nous vous conseillons.



Gad.




1 Jean-Marie Colombani, Tous Américains? Le monde
après le 11 septembre 2001, Fayard, 2002


vendredi 18 août 2006

Que la « Paix » est belle ! (Suite de l’article « Les bons apôtres de la Paix »)


Et bien voila, nous y sommes ! Dans une précédente analyse intitulée « les bons apôtres de la Paix », j’avais tenté de démontrer pourquoi la Paix dans cette région ne pourrait être obtenue que par la défaite et l’anéantissement total et définitif de l’idéologie fascisante islamiste, exactement de la même manière que fut défait le nazisme. Ceux qui croient encore ou pire, qui espèrent que la disparition d’Israël apporterait la paix, dans la région et dans le monde, ceux-là se trompent lourdement, et pire, nous trompent. Le monstre assoiffé de sang ne sera pas satisfait de « digérer » Israël, il lui faudra plus et plus encore. Donc, selon ce bon principe, seule une débâcle sans appel et définitive de l’islamisme peut apporter la Paix, toute autre alternative conduit irrémédiablement à la guerre. Quadrature du cercle : Faire la guerre pour l’éviter. Mais attention, comme l’a écrit Sun Tzu il y a déjà fort longtemps, si tu te lances dans la guerre, sois sur de la gagner, sinon, abstiens toi. Dont acte.



Mais qu’a-t-on maintenant ? Un cessez-le-feu obtenu et imposé à la hâte par des nations totalement désunies, forcément mauvais, sans aucune garantie de quoi que ce soit, ni du désarmement du hezb, ni de la capacité de l’armée du Liban à faire appliquer le moindre début de commencement d’autorité, ni ce que devra faire cette fumeuse « Force multinationale » que tous souhaitent, mais à laquelle les pays qui ont crié plus fort que les autres pour sa mise sur pied rapide ne se bousculent pas au portillon pour y contribuer. Non, il fallait simplement que s’arrêtent les combats, même et surtout au prix d’une trêve qui laisse Nasrallah sortir « vainqueur » de cette crise, vainqueur voulant dire, dans la rhétorique arabo-islamiste de ce vilain barbu, pas mort, fut-ce sur les ruines du Liban.



Encore une fois, un pays, le Liban, va payer cher, au prix de sa liberté, la lâcheté de nos gouvernants et du sien, et un autre pays, Israël, va continuer à vivre avec cette menace existentielle à ses frontières, en attendant que le « grand frère » iranien peaufine sa Bombe et ne la lance sans prévenir. Pourquoi voulez-vous qu’il ne le fasse pas ? Tout dans l’attitude des Nations Unies, de l’Europe, lui fait penser, à juste titre que tout au plus, il s’attirera quelques réprimandes de la communauté internationale, (du genre, oh, le vilain ! Mais c’est de la faute d’Israël après tout !) soulagée lâchement de voir disparaître ce qu’elle pense être la « parenthèse de l’Histoire » et ses six millions de Juifs dont décidément, elle ne sait que faire. Qu’importe pour l’Iran et son régime nazi de faire des millions de morts, arabes, palestiniens, libanais, iraniens,…du moment que des Juifs seront tués ? Si c’est pour tuer un Juif, la vie de milliers d’arabes ou de musulmans ne compte pas ! Et ces crétins de palestiniens de se pâmer devant ce gnome grimaçant et malfaisant. Se rendent-ils compte qu’en cas d’attaque nucléaire sur Israël, ceux d’entre eux qui survivront à l’explosion et aux radiations ainsi qu’à la réaction certainement "disproportionnée" d’Israël pourront à jamais faire leur deuil d’un pays ? Que cette terre dont ils veulent déposséder les Juifs leur sera interdite à jamais, empoisonnée, et que seuls les scorpions et les serpents y habiteront ? Peut-être préfèrent ils cela, après tout ? Pour « libérer » la Palestine, le taré de Téhéran est prêt à la faire disparaître ainsi que son peuple avec, et ces derniers applaudissent ! Un comble de la bêtise non ? Mais quel paroxysme de haine faut-il atteindre pour penser comme cela ? « L’occupation » dont on nous rabâche sans cesse les oreilles n’explique pas tout : Il y a autre chose, de plus profond, de plus enraciné depuis des siècles, de plus atavique et culturel : C’est la haine et le mépris du Juif et plus globalement du « mécréant », tels que ressassés par certaines sourates du Coran et reprises comme leitmotiv par tous les « fous » d’Allah, par l’ensemble des médias arabes, dans les prêches, dans l’éducation des enfants. Enfants nourris au lait de la haine par leur mère, fière de mettre au monde des futurs « martyrs». Enfants gavés de haine depuis le berceau, depuis des générations, et dont la seule et unique vocation est de tuer, tuer, tuer, et encore tuer tout ce qui ne lui ressemble pas, et mourir en tuant, suprême honneur. Mais quel être humain ou prétendu tel, prie pour voir ses enfants devenir des assassins et mourir ? Même la pire des bêtes sauvages ne se comporte pas ainsi avec sa progéniture. Quelle dégénérescence de l’Esprit, et quel blasphème, puisqu’ils le font au Nom de leur D., comme si le Créateur pouvait être complice de leur crimes, voire, les cautionner, pire encore les commanditer via Coran interposé. Avez-vous envie de vous agenouiller et de prier devant une telle divinité assoiffée du sang des innocents ? Pas moi !



Il fallait laisser plus de temps à Tsahal, pour que la défaite du Hezbollah ne soit plus contestable, et ceci explique bien la raison pour laquelle autant d’empressements ont été mis en œuvre pour que cela n’arrive surtout pas. La vérité est que la France en tête, comme toujours, suivie par les habituelles dictatures de tout poil ont volé au secours des islamistes. Il fallait absolument « sauver » le Hezbollah de la déroute annoncée, et surtout, lui donner le sentiment qu’il pouvait chanter victoire. Toujours le même refrain, il ne faut pas désespérer le monde Arabe. Et aujourd’hui, le monde arabe exulte, crie sa « victoire » et promet pour très bientôt la « fin » d’Israël, sur tous les tons. Et nos gouvernants de pleutres de se sentir soulagés et fiers d’avoir mis fin aux combats. Mais pour combien de temps ? Une semaine, un mois, un an tout au plus ? Et la future guerre qui se profile inéluctablement à l’horizon n’aura plus rien à voir avec ce qu’on a pu voir ce dernier mois. Pour le moment, nous n’avons eu que les « amuse-gueules » le pire est à venir, très bientôt. J’espère que tous, vous en êtes conscients. Le moment se rapproche, l’heure viendra de « choisir » son camp. Mon choix est déjà fait, ce n’est pas celui de Chirac et de son grand ami Nasrallah, ni celui du gnome de Téhéran.



Je prie chaque jour pour avoir tort, mais chaque jour m’apporte aussi hélas tout un tas de bonnes raisons pour penser que j’ai malheureusement raison.



Eric

mercredi 16 août 2006

Les bons apôtres de la Paix




Il est des régions, des idéologies religieuses ou politiques, des mentalités culturelles pour lesquelles la guerre et la mort sont les valeurs suprêmes, bien plus que la Vie. Pour qui toute Paix négociée est une honte, seule compte la victoire obtenue par les armes, seul compte l’anéantissement physique et culturel de l’autre. La paix ne doit être qu’un « intervalle entre deux guerres » comme l’a écrit un auteur, et qui permet de constituer ses forces avant la bataille.


Prenons, pour exemple le monde Arabo Musulman. Regardez et observez. Ceux qui prônent la paix et la négociation sont ils adulés par les foules ? Tous les dirigeants Arabes qui ont voulu faire la paix avec leurs ennemis ont été considérés comme des traitres, et assassinés, souvent par leur propre peuple. Au contraire, les prêcheurs de haine et fauteurs de guerre comme le Mufti Husseini, Nasser, Arafat, Sadam Hussein et maintenant le fuhrer barbu de Téhéran et son laquais Nasrallah déclenchent l’hystérie dans le monde Arabe, et encore une fois, les Palestiniens, éternels cocus consentant de ces illuminés fanatiques, s’engouffrent (97%) derrière celui qui clame la fin prochaine de « l’entité sioniste ». On ne se refait pas ! Brassens chantait bien « quand on est c… on est c… ».


Qu’importe l’issue des combats, de toute façon un leader qui s’ose à attaquer Israël, même si son aventurisme ne laisse jamais derrière lui autre chose qu’un monceau de ruines et des milliers de cadavres de son peuple et des autres devient le héros absolu. Toutes les défaites des Arabes sont fêtées comme autant de victoires, s’en est à hurler de rire de voir comment leur propagande arrive à faire admettre à leur propre population défaite, meurtrie, que in fine c’est une « grande victoire » contre l’Ennemi. Et pourquoi ça ? Tout simplement parce que il y a toujours eu un cessez-le-feu imposé par l’ONU, ce « machin » inutile et partisan, qui leur a permis de « sauver la face » avant l’anéantissement. Regrettable ! A quand la fin de cette institution malfaisante et terriblement coûteuse autant qu’inefficace, et son remplacement par une véritable OND (Organisation des Nations Démocratiques), excluant de fait toutes les dictatures qui à ce jour, paralysent et phagocytent toute décision de cette organisation.


Le même scénario est en train de se produire sous nos yeux. Le Hezbollah, malgré ce qu’en dise nos brillants analystes et autres « experts » ou « spécialistes » du PO à longueur de chroniques, était en cours de voir toutes ses forces vives laminées, certes, difficilement et lentement, mais sûrement. Ses infrastructures militaires réduites en cendres, bunkers, dépôts d’armes, rampes de lancements, combattants irrémédiablement voués à l’élimination. Son chef, comme tous ceux de son engeance, les lâches, se terre au fond d’un trou à rat entouré de femmes et d’enfants, ou alors dans les robes de ses maîtres; il ne peut plus mettre le bout de son nez dehors sans risquer de se prendre illico un missile sur le turban. Belle victoire !


La meilleure preuve ? Il en appelle maintenant pathétiquement ceux là même qu’il insultait avec toute sa morgue au début du conflit qu’il a voulu et déclenché, à venir « sauver le Liban », en clair, à venir le sauver lui et ses troupes en cours de liquidation totale avant fermeture définitive. Le boxeur en train de gagner un combat demande-t-il le jet de l’éponge ? Le footballeur devant le but décisif va-t-il renoncer à marquer pour préférer le match nul ? Ridicule ! Il peut continuer à se pavaner devant des caméscopes du fond de son trou, cela trompe de moins en moins de gens, ici en tout cas.


Certes, des missiles, il lui en reste encore beaucoup, bien sur il peut encore les lancer et tuer, mais chaque fusée tirée est une de moins dans son arsenal, et force est de constater que le coût est très élevé. 3000 ont été tirés à l’aveugle sur des villes, et environ 40 civils innocents en ont été (hélas) victimes. Faites le compte : Il faut en moyenne 75 missiles pour tuer un civil israélien, pas très « rentable » en terme de retour sur investissement, personnellement, on me présenterais dans mon travail un dossier avec un si mauvais R.O.I., je le jetterai aussi sec. Sans compter celles détruites dans les raids aériens ou de commandos (voir les images impressionnantes sur Guysen d’un lanceur pulvérisé par une bombe, suivi par des dizaines d’explosions secondaires des missiles entreposés là). Mais par delà sa capacité de nuire par ses fusées aveugles, armes terroristes par excellence, sa « glorieuse » armée était en train de se faire mettre en pièce par les commandos de Tsahal, méthodiquement, chaque jour, chaque heure, hélas, au prix de la vie de vrais soldats courageux et exemplaires, qui eux, ne se cachent pas derrière leurs femmes et leurs enfants.


Qu’importe, le moment venu, il continuera à crier victoire sur les ruines de « son » pays, qu’il a vendu à une puissance étrangère pour satisfaire son fanatisme et sa haine des Juifs. Que lui importe des milliers de Libanais tués uniquement pour épancher sa soif de mort et offrir au Moloch qu’il prie et à son mentor iranien son tribut en chair humaine. Grand homme, au demeurant, capable de résister du fond de son trou jusqu’au dernier Libanais ou Palestinien ou Arabe. Et ces crétins de l’encenser et de louer son nom au lieu de le juger et le pendre comme un vulgaire criminel. C’est ça, des gens épris de paix ? C’est ça une « religion* » d’amour et de tolérance comme ils osent nous dire ?


Non, il faut le dire clairement et tout haut : Les Arabes et maintenant les islamistes non-arabes ne veulent pas la paix. Qu’on ne nous prenne pas pour des c… S’ils la voulaient, il y a belle lurette que cette région serait un havre de prospérité. Non, ils l’ont montré depuis 60 ans en prenant comme prétexte Israël, ils le montrent tous les jours en dansant sur les toits dés que des Juifs meurent, dès que Ben Laden provoque un nouveau carnage. Ils le montrent en devenant hystériques dés que le moindre démagogue leur promet la fin de «l’Entité ».


Non, ils n’ont jamais voulu la paix, ne serait-ce qu’une seule seconde. Par contre, dès qu’ils sentent que leurs « glorieuses » armées sont en train de se faire mettre en déroute, ils viennent jouer les pauvres victimes d’une «agression barbare » qu’ils ont eux même déclenché et voulue. Vite, vite ! Donnez leur un cessez le feu, qu’ils puissent crier « victoire » contre l’ennemi sur le cadavre encore fumant du Liban !



La Bête immonde est revenue, il nous faudra hélas encore une fois se résoudre à l’anéantir totalement, même au prix de la destruction des pays qui l’abrite. C’est ce qui fut fait en 39-45, c’est ce que nous devons faire maintenant, sinon, après les Juifs d’Israël, se sera le tour de l’Europe. Et tant pis pour les Libanais et les Palestiniens, après tout, personne ne les oblige se réjouir quand coule le sang Juif. S’ils dansent sur les toits, s’ils hurlent leur admiration pour n’importe quel tyran, du moment qu’il proclame sa volonté d’en finir avec les « Sionistes », s’ils prient pour que les missiles tombent sur Tel Aviv, alors qu’ils en payent le prix et en assument les conséquences, comme les Allemands on du payer très cher le prix de leur adulation pour Hitler et les Japonais encore plus, celui de leur fanatisme pour leur Empereur. Ce n’est pas un cessez-le-feu qu’il faut, mais exiger et obtenir par la force une capitulation sans condition, une véritable défaite, humiliante, sans ambiguïté pour que peut-être et enfin, un nouveau monde Arabo-musulman puisse émerger du cadavre de l’actuel comme une nouvelle Allemagne et un nouveau Japon débarrassés de leurs fantasmes mortifères ont fleuri sur les ruines de leurs illusions et de leur aveuglement. Le virus mortel de l’islamisme doit être éradiqué, même au prix de la destruction totale du corps duquel il s’est emparé, pour éviter la contagion. C’est une question de vie ou de mort pour les Juifs, mais aussi pour nos valeurs, pour ce que nous aimons, pour notre civilisation, notre pays, pour l’avenir de nos enfants. Certes, notre civilisation est loin d’être parfaite, mais au moins est-elle plus vivable que la barbarie moyen - âgeuse que l’islamisme fait régner partout où il a pu gangréner les esprits.



Eric



* C’est volontairement et en assumant totalement mes propos que j’ai mis des guillemets autour du mot religion. Pour moi, l’islamisme n’est en rien une religion, mais une idéologie totalitaire et génocidaire qui s’appuie sur des textes religieux qu’elle dévoie et transforme pour ses buts politiques. Je n’ai aucune animosité contre la religion musulmane, mais contre ceux qui la pervertissent pour assouvir leur soif de haine et pour ceux qui souillent le Nom du Créateur (quel qu’Il Soit) pour appeler au meurtre et justifier leurs crimes.

jeudi 26 janvier 2006

Idan Raichel et la musique éthiopienne








Découvrez Idan Reichel!




S'il fallait dans chaque pays désigner un chanteur qui entreprend des projets originaux dans son domaine, la musique, à l'image en France, d'un
Pascal Obispo et ses nombreuses compilations faisant intervenir une variété d'artistes voire de footballeurs; en Israël, ce serait, sans aucun doute, Idan Raichel. Plus qu'original, le « Idan Raichel Project », le projet d'Idan Raichel, son premier album, sorti en décembre 2002, est tout simplement brillant, un véritable bijou !

Dix huit ans après l' « opération Moïse » en 1984 et onze ans après l' « opération Salomon » en 1991, organisées par le gouvernement israélien pour faire venir en Israël les juifs d'Ethiopie menacés politiquement comme économiquement, c'est cette fois d'une initiative civile et privée qu'émane une opération destinée à mieux faire connaître la culture juive éthiopienne à l'ensemble des citoyens israéliens. C'était en majeure partie l'ambition d'Idan Raichel lorsqu'il choisit de faire participer à son album chanteurs et chanteuses éthiopiens. C'est finalement tout l'univers culturel d'Israël qu'il tenta de représenter, grâce à la participation de plus de soixante - dix artistes, originaires du Maroc, du Yémen, d'Iran, de Tunisie, d'Algérie, d'Irak et d'Europe de l'Est. Un mélange savoureux au résultat étonnant auquel nul ne peut être insensible.


Âgé de 26 ans en 2002, doté d'une coiffe longue, tressée à la manière des chanteurs de reggae – une coupe relativement répandue en Israël - Idan Raichel est Israélien de naissance, de parents nés en Israël d'origine ashkénaze, c'est–à–dire de parents eux – mêmes originaires d'Europe de l'est. Ce chanteur – compositeur – arrangeur participe de fait aujourd'hui en Israël à un nouveau courant musical dénommé « New Age Rasta » représenté notamment par Shotei Hanevua et Mosh Ben-Ari. Il vit aujourd'hui à Kfar Saba, dans la banlieue de Tel Aviv. Lors de son service militaire à Tsahal, il participe à un groupe de rock de l'armée chargé de silloner les bases afin de distraire les soldats envoyés au front. Claviériste et « Disc Jokey » très doué, il touche aussi aux musiques électroniques et à la « techno » très populaires en Israël. Il travaille ensuite comme conseiller dans un internat pour immigrés et jeunes en difficulté. C'est là qu'il se familiarise avec les traditions et cultures des communautés récemment immigrées en Israël, russe et éthiopienne principalement. Cette expérience est une véritable révélation musicale : Idan découvre la musique éthiopienne et ses chansons à la fois traditionnelles et populaires en Ethiopie, notamment Mahmoud Ahmed, Gigi et Aster Aweke dont il s'inspire pour composer un nouveau style de musique, encore indéfini, à la charnière de la pop israélienne, du reggae, de la musique d'ambiance, voire de la musique orientale au sens large. Musique à laquelle le groupe, une fois constitué, ajoute des paroles tantôt en hébreu, tantôt en amharique – la principale langue d'Ethiopie – voire en arabe, en indhi et en anglais. Outre la détente et l'évasion que procure cette musique, l'auditeur attentif peut également tenter de saisir la portée à la fois simple et généreuse, invitant à la coexistence des peuples, mais surtout la teneur historique et biblique de paroles qui reprennent, par exemple, certains versets du Cantique des Cantiques, l'un des principaux chants juifs.


Antique et moderne à la fois, rural et urbain, indigène et futuriste, le projet d'Idan Raichel est une réussite totale, tant au niveau musical qu'au niveau sociétal, où l'accueil fut fort chaleureux.




Le succès est, en effet, immédiat. La première chanson diffusée sur les médias israéliens, « Boï », qui signifie « Viens » s'adressantà une femme, parvient à la première place du hit parade israélien en quelques jours. Quatre autres titres, tous aussi réussis et originaux, paraissent ensuite successivement. Le public apprécie, tout comme les professionnels ou les critiques. L'album est vendu à plus de cent mille exemplaires dans un minuscule pays comme Israël, à l'heure, ne l'oublions pas non plus, du téléchargement sur internet, qui réduit la vente des productions musicales, au profit d'autres voies. Quant à Idan Raichel, il multiplie les prix.


Nommé artiste de l'année en 2002 puis en 2004, le 16 février 2005 il remporte le concours de la chanson de l'année. Sont évidemment également récompensés les chanseurs éthiopiens, tels Cabra Kasai et Avi Wassa, deux Juifs éthiopiens qui sont venus en Israël petits enfants, qui, nés éthiopiens, ont grandi israéliens et qui, grâce à ces chansons, se font connaître. Depuis, le groupe a répété l'expérience avec un nouvel album – nommé « Mima'amakim » qui signifie « des profondeurs » - en 2005, devenant avec deux albums d'or en trois ans, le groupe le plus populaire d'Israël.






Face à l'ampleur d'un tel succès, d'une telle musique, d'un mélange si attrayant, et du caractère cosmopolite de la création, émergea la volonté de toucher un public international. Ainsi, sont réunis en 2006 dans un nouvel album de diffusion internationale, les meilleures chansons des deux premières productions. Le groupe s'emballe et prévoit une grande tournée mondiale : en Amérique du Nord, en Ethiopie bien sûr, à Singapour, en Inde et en Europe. Les ambassades israéliennes se joignent à cette ferveur par la promotion de l'album ainsi que celle de leurs concerts en Belgique, en France ou aux Etats – Unis. En Amérique du Nord, Idan Raichel et ses compagnons ont d'ores et déjà donné une quinzaine de concerts, avec l'aide financière partielle du ministère des affaires étrangères. En février dernier, c'est Paris qui les accueillait. C'est dire si Idan Raichel est devenu une effigie et un symbole à promouvoir à l'étranger. Sans comprendre l'essentiel des paroles multilingues, les nord – Américains, comme les européens, à en juger par les nombreux éloges retrouvés ici et là, sur internet ou dans la presse, semblent avoir adoré. Transportés au cœur du désert, agréablement bercés par le rythme des tambours africains, des mélodies exotiques et des danses pieds - nus, tous reprennent en coeur le refrain « Im Téléh mi ahaké ba halon ? » (Si tu t’en vas, qui attendrai-je à la fenêtre ?)! Une chanson magnifique dont le clip vidéo nous transporte quelque part entre l'ancienne Judée et l'ancien royaume de la reine de Saba, à une période lointaine, imaginée, dessinée, rêvée.




En Israël même, la photo d'Idan Raichel est à peu près partout. Après Shoshana Damari à l'époque de la guerre d'indépendance, dont Idan a récemment repris une chanson, Yaffa Damari autour de la guerre des six jours, Arik Einstein dans les années 1970 et Shlomo Artzi dans les années 1980, Idan Raichel est, selon certains, l'image d'Israël d'aujourd'hui, traduction musicale d'un pays diversifié, aux origines et aux couleurs multiples. Figure d'un pays qui cherche aussi, encore aujourd'hui, comme hier, à entretenir de bonnes relations avec ses voisins, quand bien même ceux–ci le menacent ou dédaignent lui parler. A l'heure où les relations diplomatiques et politiques, voire militaires, paraissent difficiles et, pour certains, inquiétantes; à l'heure où les temps se font durs, à l'heure où l'histoire paraît se répéter, sans solution, sans voie d'issue heureuse; alors sont souvent appréciées les initiatives culturelles qui tentent de dépasser les clivages et à réunir les peuples, dans leur différence, mais ensemble. A ce sujet, le jeune musicien fit venir sur scène à son concert à Los Angeles l'un des plus célèbres chanteurs de la communauté iranienne exilée aux Etats-Unis, à l'heure où les relations entre Israéliens et Iraniens ne sont pas au mieux de leur forme. De même s'attacha – t – il à un festival de musiques moyen – orientales organisé à Stockholm, à convaincre un chanteur libanais de ne pas quitter le festival au motif de sa présence, soit celle d'un chanteur israélien. Sans doute aussi, furent les chansons d'Idan Raichel, celles qui bercèrent le plus les israéliens amenés à combattre depuis 2001, soit depuis le déclenchement de la seconde Intifada. Quant à la société israélienne, renouvelée par les immigrations des années 1980 et 1990, elle connut aussi son bouleversement musical. Pour Avi Wassa et Cabra Kasai, venus d'Ethiopie il y a vingt ans, à travers la marche vers le Soudan et la fuite vers la Mer Rouge jusqu'au transport en Israël par les avions de Tsahal, tirés d'un pays pauvre et pour eux sans espoir, devenus aujourd'hui célèbres, selon leurs propres dires, « ils peuvent [à présent] marcher la tête haute ».



Dans un pays d'immigration, bercé par des vagues successives et massives du monde entier : d'Europe de l'est et de l'ouest, des pays arabo – musulmans, d'Amérique du Sud, d'Inde, de Chine même, certes les transformations politiques entrainées comptent, mais les bouleversements culturels comptent parfois plus, par les rites, par la langue, et aussi, par la musique.