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lundi 30 juillet 2007

Le cinéma israélien à l'honneur pour Tou Bichevat




Après le prix coup de coeur du jury de la section "Un certain regard" au fetival de Cannes 2007 pour le film "La visite de la fanfare", le cinéma israélien est à l'honneur cet été avec le nouveau film d'Eytan Fox : "The Bubble" (en français, la bulle), sorti depuis le 4 juillet. Or on ne pouvait trouver plus original pour fêter Tou béav, la fête des amoureux en Israël, la Saint Valentin israélienne. Réalisateur israélien né à New York en 1964 et vivant à Jérusalem depuis l’âge de deux ans, où ses parents se sont installés en 1966, Eytan Fox est un cinéaste de l’amour et des relations humaines. Mais pas n’importe lesquelles.


Ouvertement homosexuel, Eytan Fox consacre son talent de réalisateur à la communauté homosexuelle en Israël. La plupart de ses films touchent pleinement le sujet. Son premier court métrage, Time off, en 1990, aborde la question de l’homosexualité dans l’armée israélienne. Il reprend ensuite ce thème dans son film Yossi and Jagger, sorti en 2002. Mais Eytan Fox connaît surtout le succès mondial avec Tu marcheras sur l’eau, en 2004.


Avec The Bubble, deux perspectives se chevauchent. D’une part la vie à Tel Aviv d’un groupe de jeunes contestataires du quartier de la rue Shenkin, les rave-party, la musique, la mode et les rencontres ; d’autre part l’histoire d’amour entre un jeune homme juif vivant à Tel Aviv et un jeune homme arabe vivant à Sichem (dont le nom arabe est Naplouse). Somme toute banale, l’histoire prend de l’ampleur lorsque la politique et ses conséquences rattrapent la vie d’une bande de jeunes innocents et naïfs. Avec l’art du cinéaste, Eytan Fox montre différents aspects de la vie dans la région, mais avec un regard distancié, sans qu’on sache jamais si l’auteur défend la position des personnages à qui on s’attache, ou s’il en montre l’irresponsabilité, eux qui ne veulent entendre parler ni de politique, ni de guerre, mais que toutes deux rattrapent. Certes, on pourra toujours y voir un caractère assez « bien-pensant », dans la façon de montrer une vie quotidienne irresponsable, voire libertine et quelque peu amorale, là où d’autres doivent prendre toutes les responsabilités sans lesquelles rien ne tiendrait. Mais c’est aussi ça le cinéma… Alors en attendant de voir un cinéma israélien renommé, plus à droite et posant son regard, non plus sur Israël même et ses composantes, mais sur des pays qui ne font pas eux-mêmes ce travail d’autocritique, on se contentera d’un film (sous-titré en français au cinéma) dont les acteurs sont excellents (rien à redire), qui reste plaisant, distrayant, enrichissant aussi, et que nous invitons à aller voir avec ce montage d’extraits choisis.